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Frédéric Tétart
né en 1971, vit et travaille au Mans

   Artiste d'abord marqué par Soulages et l'expressionnisme abstrait, il explore la peinture, la photographie, la vidéo, l'écriture. Formé très tôt à la musique, il cherche des structures ouvertes où faire coïncider contrainte d'écriture et improvisation, à faire circuler de façon transversale les questions et les expérimentations d'un champ artistique à l'autre. Quittant peu à peu le cadre et le mouvement pictural pour celui du film, son geste évolue vers des créations in situ et éphémères (Littoral, L'effet papillon). Inspiré par les philosophies asiatiques et la calligraphie, l'emploi du vide et de la suggestion, il s'exerce à des gestes essentiels et sans repentirs.
   Il découvre plus tard Cage, le post-minimalisme américain, déjà convaincu que ce qui fonde l'acte artistique peut prendre sa source à l'extérieur, dans une perception plus fine du contexte et des réalités y compris invisibles déjà à l'oeuvre - qu'on peut faire jouer la situation à partir de ses vides et de ses espaces perdus, zones de résonances dont l'oeuvre d'art n'est que la chambre d'écho, la plaque sensible ou le vecteur. Il aspire à synthétiser et à révéler, dans chaque nouveau travail, la mémoire physique et historique sédimentée des situations (Requiem, La Tour, Ca tient à rien).
   La lumière et le son, pour leurs qualités à la fois matérielles et abstraites deviennent rapidement les outils d'un travail en creux, spectral et radical, cherchant à la frontière de l'imperceptibilité, dans le gris de la disparition, de l'effacement, une présence enfouie (A Vue, Dernières Noces, Requiem, Rudiments). Ces deux entrées, lumineuse, sonore, lui permettent de nouer une relation discrète de création avec les lieux sans production préalable d'objet, de questionner la notion d'évènement, de se greffer sur l'existant (comme dans Choléra, Pos, Politique du fantôme).
   Il travaille parallèlement avec l'image et l'installation vidéo où il cherche toujours à constituer des organismes dont les flux continus font communiquer simultanément plusieurs espaces-temps et plusieurs échelles, par la création de réseaux et de points de passages, par l'écriture en plan séquence ou le montage (Conversation, Choléra, Les vagues, La Tour). Ces préoccupations trouvent dans le montage radiophonique et la création sonore des médias privilégiés (La pluie d'été, Annette Oratorio). La résonance en chaîne (L'effet papillon), la lisière entre visible-invisible, audible-inaudible est au fondement de nombreux travaux (Rudiments, Personne, Maison noire, Les vagues...).

   A la recherche d'une communauté de travail et de pensée, d'une plus grande hybridation des champs artistiques, il est invité très tôt par des danseurs puis des metteurs-en-scène pour créer des musiques, des images, des espaces et des lumières pour les plateaux. Il y observe les jeux de la présence, le geste creusant et tissant l'espace, le corps dansant créant sa propre focale. Grâce au musicien Alain Mahé, il a la chance de filmer à cette époque le danseur bûto Ko Murobushi.
   Entre 1998 à 2008, il s'implique ainsi dans de nombreuses collaborations avec la danse (Laurence Rondoni, Carole Paimpol, Tal Beit-Halachmi...) et le théâtre, mais aussi dans la constitution de lieux de recherche et de création, de festivals (Descent-Danse).


    Depuis 2008 il partage avec la metteure-en-scène Pascale Nandillon la co-direction artistique de la compagnie théâtrale Atelier hors champ. Ensemble, ils creusent la question du fantôme, l'archéologie du plateau (Macbeth Kanaval, August Stramm), du corps, de la perception (Le Banquet). Ils réfléchissent l'espace théâtral comme lieu rituel et chambre noire phénoménologique, en quête d'un flux vivant des mouvements, des voix, des images (Les vagues, Annette oratorio). Ils conçoivent des mises-en-scène où l'espace est à la fois le territoire dramaturgique et politique du texte - mises-en-scène pour lesquelles il compose également des lumières et des musiques, joue et improvise en live avec des instruments, des images. Il élabore, par ailleurs, des projets radiophoniques et filmiques.
   Il conduit parallèlement avec la compagnie de nombreux ateliers de créations théâtrales, filmiques et radiophoniques avec des non-professionnels, fait partie du collectif élaborant à l'année les rencontres Encore Heureux... à la frontière des questions du soin et de l'art. Il est est invité à enseigner, depuis 1998, au cours de workshops consacrés aux images, aux interactions entre les différents médias, à la création lumière dans le cadre d'invitations régulières à l'Ecole d'Art et de Design de Tours.

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