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Le banquet ou l’Atelier du regard

Performance pour acteurs et danseurs

 

Conception et réalisation : Pascale Nandillon

Collaboration artistique : Serge Cartellier et Nicolas Thevenot

Lumière et Son : Frédéric Tétart

Photographe : Maya Dagnino

Acteurs et danseurs : Atelier hors champ et invités

Partenaires : Les Quinconces - L'espal - scène conventionnée, Le Mans

Présentation

 

«L’atelier est l'endroit où l’on introduit des choses afin que le peintre en fasse l’expérience (...) Dans l’atelier, il est possible de mettre en scène l’expérience individuelle du monde comme s’il était à son commencement.» Svetlana Alpers, Les vexations de l’'art

 

Le Banquet est un dispositif qui englobe acteurs et spectateurs dans un même travail du regard et de la sensation. Constitué autour d’une unique table-lit, il consiste à revisiter un protocole toujours identique: deux corps se prêtent à être emmaillotés, couchés, manipulés et transformés par un ensemble d’acteurs. Les spectateurs assistent à cette transformation, qui tient de l’improvisation, de l’expérience et qui interroge sans cesse le statut du regard porté sur les corps en présences et le théâtre comme espace rituel. La table est tour à tour table de cuisine, d’accouchement, champ opératoire, table funéraire… elle accueille et multiplie le sens et le travestissement des corps et les actions portés sur eux (nouveau-né, dormant, morts, corps disséqués, parés, sculptés), transforment sans cesse le statut de ceux qui les agissent intuitivement : chamans, médecins, dévorants, «maternants», peintres, sculpteurs, et qui s’attardant sur une main ou un cou, opèrent un découpage magique du corps.

 

La lumière et la musique, les textes lus, comme le regard et les mains travaillent en direct, fouillent les corps, fabriquent de la matière, déclenchent des images ou les détruisent. Les régies son et lumière sont inclues dans l’espace de jeu.

 

C’est l’atelier où le peintre et le sculpteur sondent dans le hasard des formes qui se modifient sans cesse; camera obscura où se lit l’infime modification de la position d’un buste, d’un regard, la mise en valeur d'une main sortie d'un drap, comme une série d'esquisses, de dessins préparatoires.

 

 Â«Mon travail consiste en la réunion des mondes visibles et invisibles, la photographie me permet de pervertir la méthode établie de perception entre ceux qui voient et ceux qui ne voient pas.» Evgen Bavcar, Le voyeur absolu

 

Conditions de la performance

 

Ce dispositif a fait l’objet de deux sessions de travail à L’Espal – Le Mans, en mai et juin 2010, en juin 2011, et a donné lieu à deux ouvertures publiques.

Participants : le Banquet implique des acteurs de l’Atelier hors champ, des danseurs et des invités renouvelés à chaque reprise de ce travail performatif, permettant ainsi de développer de nouvelles matières au gré des présences et des différents lieux qui ont pu l’accueillir. Il s’agit d’une forme ouverte sans cesse réinterrogée par ses acteurs et ses nouveaux espaces d’accueil. Les corps mis en jeu dans le Banquet sont au point d’intersection du théâtre et de la danse.

Un ingénieur son et lumière est présent et improvise des atmosphères visuelles et sonores construisant et déconstruisant continument un imaginaire et des signifiants possibles.

Une photographe interagit avec le dispositif par sa présence active de cadrage, mise au point et captation offrant au spectateur un point de vue possible sur l’acte en cours.

Il est tout à fait envisageable (et souhaitable) de pouvoir intégrer au dispositif d’autres artistes plastiques (peintre, dessinateur, vidéaste…) de manière à démultiplier les points de vues et créer de nouvelles perspectives pour cet atelier du regard.

 

Espace : Tout espace (y compris des espaces atypiques) disposant d’une possibilité d’équipements son et lumière et permettant la circulation des spectateurs dans l’espace de la performance peut accueillir le Banquet. Conviennent ainsi aussi bien des espaces habituellement dédiés à la forme spectaculaire (scène de théâtre) que des espaces muséographiques (salle de peintures, sculptures), des sites historiques (chapelle, couvent) ou des amphithéâtres universitaires (amphithéâtre de faculté de médecine)…

 

Exposition photographique

 

Deux expositions photographiques de Maya Dagnino issues de ce projet ont eu lieu en région parisienne en 2013 (Salon de la photo de Montreuil) et 2014 (Galerie Beaurepaire).

Il est tout à fait possible d’envisager dans le lieu d’accueil en parallèle de la performance une installation avec les précédentes photographies réalisées par Maya Dagnino.

 

 


 

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