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Macbeth Kanaval

d'après William Shakespeare

traduction André Markowicz

 

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Présentation

 

«  et tous nos hiers Illuminaient des fous et leur chemin Vers la mort, la poussière. » Macbeth, acte V, scène 5

 

Macbeth tue son roi. Ce premier meurtre perpétré hors du cadre de la guerre ouvre une brèche dans sa conscience, tue le sommeil et l'oubli, plonge le monde dans le chaos et le royaume dans la tyrannie. Macbeth est à la lisère de deux mondes où les morts de l'Histoire remontent à la surface, viennent l'effrayer et hanter l'espace du théâtre. Ce surcroît d'humanité le rend inapte à l'exercice du pouvoir. Le meurtre engendre le meurtre ; le temps de Macbeth est une stase sans fin qui s'ouvre et se ferme en miroir sur les mêmes images : un homme ensanglanté, une décapitation, un couronnement. Cette apnée suspend le cours de l'histoire, le geste ; c'est une intersection entre deux possibles (répéter le meurtre ou ne pas le répéter). Macbeth est le lieu de « personne ». Il n'y a plus de dedans et de dehors, plus de différences entre le champ de bataille et la chambre ; le mort est vivant, le privé est public.

Notre adaptation décompose le texte original et en fait la matière d'un long poème dramatique découpé en mouvements. Ses motifs récurrents soulèvent les images qui peuplent l'insomnie du texte, des corps et des voix, comme l'image flottante du poignard que voit Macbeth avant de commettre son régicide : image suspendue qui nous regarde et qui instaure la répétition du temps.

Le plateau est un «musée-théâtre », un site d'apparition où les dépouilles, les masques et les attributs des figures sont endossés par les acteurs comme autant de peaux et de visages. Ils peuplent l'arène où les vivants et les morts encerclent Macbeth et Lady Macbeth. La mascarade politique se rejoue dans un carnaval qui tient du rituel d'exorcisme. La tête de Macbeth est la caisse de résonance des dérèglements du cosmos. La scène est le lieu d'une dilatation où le cauchemar se répète - l'écran des projections de Macbeth. Tous fuient le roi et le royaume malade, sauf nous, spectateurs, qui restons seuls avec Macbeth. Nous l'accompagnons jusqu'à son point de rupture organique et politique.

Nous examinons la schizophrénie d'un monde où le meurtre est délégué et déréalisé. Témoins de l'Histoire, nous faisons l'autopsie d'un dérèglement.

 

Distribution

 

Mise en scène : Pascale Nandillon

Assistante à la mise en scène : Aliénor de Mezamat

Collaboration artistique, scénographie, création sonore : Frédéric Tétart

Jeu : Séverine Batier, Serge Cartellier, Alban Gérôme, Myriam Louazani, Sophie Pernette

Lumière : Frédéric Tétart, Soraya Sanhaji

Régie lumière : Soraya Sanhaji

Costumes : Odile Crétault

Construction décor : Loïc Richard

Administration - production : Atelier hors champ / Association 3A 

Diffusion : Aliénor de Mézamat / Marc Pérennès

 

 

Partenaires

 

Coproduction Atelier hors champ / L'espal-scène conventionnée / La Fonderie, Le Mans.

Avec l'aide à la création de l'Etat - Préfet de la région Pays de la Loire, l'aide à la création et à la diffusion nationale du Conseil régional des Pays de la Loire, l'aide à la production d'Arcadi, l'aide au projet et la diffusion de la Spedidam, l'aide à la création de l'Adami, l'aide à la création de la ville du Mans

Avec le soutien du Théâtre du Soleil et de la Fonderie, Le Mans

Remerciements : CDR Tours, Vérane Partensky, Carole Paimpol, François Tanguy

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